Ce livre s’adresse à tous les publics, autant ceux qui s’intéressent aux grands mouvements historiques qu’à ceux qui veulent en savoir plus sur les différents aspects de la vie quotidienne des moines. Négligée depuis les années 1950, on s’intéresse depuis quelques années à l’histoire de la contribution des communautés religieuses à la modernisation du Québec de 1850 à 1950. Écrit dans cette même perspective, cet ouvrage traite de l’apport exceptionnel des moines cisterciens de l’abbaye d’Oka à l’enseignement de l’agriculture, à la formation des premiers agronomes du Québec et au développement de son industrie agro-alimentaire. Après un rappel de l’histoire presque millénaire des Cisterciens, l’auteur présente le contexte politique et économique de leur implantation au Québec. Sont examinés, les facteurs qui ont rendu possible la création et le développement de l’École d’agriculture et de l’Institut agricole d’Oka, en particulier le rôle de l’État du Québec et des Sulpiciens.

Abordée en six périodes correspondant à autant d’équipes de direction différentes, cette histoire rend compte de l’action de ses dirigeants, de l’évolution physique du domaine et de ses industries, des activités régionales, nationales et internationales de l’abbaye. Une étude du mode de vie des moines permet aussi d’identifier certains facteurs expliquant leur exceptionnelle longévité. Le dernier chapitre traite du déménagement de l’abbaye à St-Jean-de-Matha et de l’implication des moines dans les principales initiatives de développement régional. Après avoir créé à Oka un véritable complexe scientifique au début du vingtième siècle, une «Silicon Valley» de l’époque, les moines pourraient bien renouveler l’exploit dans Lanaudière, à Saint-Jean-de-Matha.