XIXème siècle

Julie-Christine Chartier de Lotbinière (1810-1860)

Rédaction :

En 1822, Julie-Christine Chartier de Lotbinière hérite de la seigneurie de Lotbinière lors du décès de son père. En 1828, elle épouse Pierre-Gustave Joly, un homme d’affaires français né en Suisse. Son contrat de mariage spécifie qu’elle conserve ses droits sur la seigneurie, ce qui ne l’empêche pas d’en confier la gestion à son époux. Bien que cette seigneurie soit la propriété de la famille Lotbinière depuis 1672, les seigneurs qui se sont succédé de père en fils ont confié la gestion à un tiers. Cette pratique était courante chez la noblesse, car elle permettait aux seigneurs de toucher des revenus sans négliger leur carrière militaire.

Durant un séjour en Europe avec son époux, Julie-Christine met au monde Henri-Gustave. Le couple Joly-Lotbinière est de retour au pays en 1830 et c’est à partir de ce moment que plusieurs investissements sont effectués dans le domaine seigneurial, comme la construction d’un quai et de divers bâtiments pour faciliter le commerce. Les richesses naturelles du domaine, comme la forêt, sont aussi exploitées. En 1851, un luxueux manoir seigneurial d’inspiration néoclassique est construit avec des boiseries aux motifs de feuille d’érable qui lui valent le surnom de « Maple House ». Après le décès de la seigneuresse en 1860, Henri-Gustave Joly de Lotbinière hérite du domaine dont l’usage est principalement axé sur la villégiature.

L’histoire de Julie-Christine illustre une des formes de pouvoir exercées par des femmes qui ont occupé une fonction traditionnellement attribuée aux hommes. Dans l’imaginaire collectif, le propriétaire d’une seigneurie est souvent associé à la figure d’un homme noble qui gère son domaine et qui réside dans son manoir. Or, la réalité historique est beaucoup plus complexe, puisque bon nombre de seigneuries ont été gérées et possédées par des roturiers, des communautés religieuses féminines et masculines… et aussi par des femmes.

Publication le 21 décembre 2023.

Portrait de Julie-Christine Chartier de Lotbinière tiré de www.septentrion.qc.ca/banque-images/2016-10-013

Références :

  • « Chartier de Lotbinière, Julie-Christine », Répertoire du patrimoine culturel du Québec,
    www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca
  • Domaine Joly de Lotbinière, www.domainejoly.com
  • Benoit Grenier, « Les seigneuresses, des femmes de pouvoir dans le Québec d’autrefois », Cap-aux-Diamants, no 106, 2011, p. 13-1 

Charlotte Dubuc (1819-1904)

Rédaction :

Lorsque le canal de Chambly ouvre en 1843, il n’y avait que quatre éclusiers et aucun employé n’était désigné pour superviser les nombreux ponts qui permettaient de traverser le canal ce qui occasionnait divers problèmes, dont des bris de matériel, de sorte qu’en 1852, on procède à l’embauche de pontiers. En 1863, Charlotte Dubuc succède à son défunt mari, Noël Breux, à titre de responsable du pont numéro 7. L’ingénieur-surintendant Sippell avait accepté que cette candidature à la condition « que celle-ci fournisse à ses frais un ouvrier qui la remplacera lorsque des travaux difficiles l’exigeront ».

À cette époque, les employés permanents devaient être disponibles de jour comme de nuit durant la saison de navigation. Ils n’avaient congé que le dimanche et auront parfois droit à une semaine de vacances pour les Fêtes. Outre sa connaissance du métier, Charlotte Dubuc avait l’avantage de demeurer près de son lieu de travail, car, à cette époque, le gouvernement voulait éviter d’avoir à financer la construction de logettes pour les nouveaux employés permanents. Elle prend sa retraite en 1883 après avoir mis au monde seize enfants dont huit sont décédés avant d’avoir atteint la majorité.

Logette de l’écluse #7. Crédit : Joëlle Thérien

Publication le 8 décembre 2022.

Vue de l’écluse # 6. Crédit : Joëlle Thérien

Références :
Paul-Henri Hudon, Les hommes du canal : à qui doit-on le canal de Chambly?, décembre 2012

Esther Parizeau (1823-1902)

Rédaction :

Née en 1823 à Saint-Martin de l’Île Jésus, aujourd’hui dans la ville de Laval, Esther Parizeau est devenue religieuse de la charité de la Providence, mais elle est surtout reconnue comme une pionnière et une architecte qui a construit de nombreux bâtiments pour sa communauté. Son père étant voiturier, il lui a appris les ficelles de son métier, en plus de la menuiserie. Jeune fille accomplie, Esther décide d’entrer en religion à 20 ans, parmi les Sœurs de la charité de la Providence et prend le nom de sœur Joseph du Sacré-Cœur.

En 1856, on la choisit comme supérieure pour fonder une nouvelle mission dans le territoire de Washington, près de l’océan Pacifique. Accompagnée de quatre religieuses, Mère Joseph entreprend le voyage d’un mois, en bateau à vapeur, en passant par l’isthme du Panama pour remonter la côte ouest. Arrivées sur place, elles doivent loger dans le petit grenier de l’évêque, car il n’y a aucun couvent. Dans la région du Nord-Ouest américain, à l’époque du Far-West, tout était à construire. Au cours des mois et des années suivantes, elle et ses compagnes font des tournées pour amasser du financement et fondent diverses institutions pour prendre soin des orphelins, des vieillards, des pauvres, des malades et finalement, des « aliénés ».

En 1866, Mère Joseph entreprend un nouveau projet : celui de la construction d’une académie de la Providence à Vancouver, Washington. Ce n’est que le premier bâtiment d’une longue série. Au cours des 35 années suivantes, Mère Joseph produira les plans et supervisera la construction d’une trentaine de bâtiments à divers endroits dans les territoires de Washington, de l’Oregon, du Montana et de l’Idaho. Elle construit des écoles, des collèges, des académies, des hôpitaux, des hospices et des orphelinats. Elle sélectionne les emplacements, négocie avec les dirigeants civils et religieux, et gère les ouvriers. Quelques uns de ces bâtiments subsistent encore de nos jours.

En 1980, une statue de Mère Joseph est érigée au Capitole de Washington D.C., pour commémorer sa carrière de bâtisseuse dans la région du Nord-Ouest américain, et une journée fériée a été instaurée en son honneur le 16 avril, dans l’état de Washington.

Publication le 15 décembre 2022.

Esther Parizeau. Dictionnaire biographique du Canada, courtoisie des Soeurs de la Providence.

Références :


XXème siècle

Hilda Strike (1910-1989)

Rédaction :

Née à Montréal en 1910, Hilda Strike est une athlète accomplie pratiquant plusieurs sports. C’est d’ailleurs grâce à ses performances de course, lors d’une partie de balle-molle en 1929, qu’elle est remarquée par Myrtle Cook, une athlète médaillée d’or aux Jeux Olympiques d’Amsterdam en 1928. Hilda Strike est alors invitée à joindre le Canadian Ladies Athletic Club of Montreal afin qu’elle puisse s’entraîner en athlétisme. Ses performances portent fruits puisqu’elle fait partie, en 1930, de la première équipe féminine québécoise participant à un championnat canadien d’athlétisme intérieur.

Entre 1929 et 1932, l’athlète récolte une trentaine de médailles lors de compétitions se tenant autant au Canada qu’aux États-Unis. Elle se démarque également lors des Jeux olympiques de Los Angeles de 1932, en remportant deux médailles d’argent. L’année suivante, en 1933, elle fonde, toujours avec Myrtle Cook, le Club athlétique Mercury de Montréal.

Après avoir participé à sa dernière compétition soit les Jeux de l’empire, l’ancêtre des Jeux du Commonwealth, en 1934, où elle remporte à nouveau deux médailles d’argent, Hilda Strike prend sa retraite l’année suivante.

Intronisée au Temple de la renommée olympique du Canada en 1964 et en 1972 au Panthéon des sports canadiens, Hilda Strike est considérée comme la première femme à devenir une vedette de l’athlétisme au Québec.

Publication le 29 décembre 2022.

Photo tirée de https://olympique.ca/team-canada/hilda-strike/

Références :

Pauline Roy-Rouillard (1918-2010)

Rédaction :

Pauline Roy-Rouillard est la première femme à accéder au titre d’architecte au Québec et une figure qui a su laisser sa marque dans Sillery. Elle naît à Québec en 1918 et fréquente le Collège Jésus-Marie à partir de 1930. Elle est douée à l’école, en particulier en mathématique, mais elle a aussi un grand intérêt pour les arts visuels et plastique. Ainsi, en même temps que ces études, elle suit des cours du soir à l’École des Beaux-Arts de Québec. Étant donné ses deux passions, sa mère l’encourage à poursuivre aux études supérieures en architecture même si ce domaine est jusqu’à présent presque entièrement masculin. Elle s’inscrit d’abord à l’École des Beaux-Arts de Montréal, mais sa candidature est rejetée par le directeur sous prétexte qu’elle pourrait avoir un « effet néfaste (…) sur les étudiants mâles ». En 1936, elle débute donc à l’École des Beaux-Arts de Québec, puis elle obtient son diplôme en 1941. En 1942, elle est la première femme à être admise à l’Association des architectes de la province de Québec, l’ancêtre de l’Ordre des architectes du Québec.

Sa carrière débute en 1943 chez Amyot, Bouchard et Rinfret. Contrairement aux autres femmes de son époque dont la plupart quittent le marché du travail au moment d’avoir des enfants, Pauline Roy-Rouillard mène ces deux fronts simultanément. De 1949 à 1960, elle travaillera pour Bouchard et Rinfret (anciennement Amyot, Bouchard et Rinfret). C’est durant cette période qu’elle laissera sa marque à Sillery. En effet, sa « condition de femme » ne lui permettait pas de travailler sur les projets majeurs et avant-gardistes. Ce sont donc les projets résidentiels qui lui sont confiés. Cela dit, ces projets lui laissent en réalité une plus grande autonomie : c’est elle qui rencontre les clients, qui récolte leur besoin et qui fait le programme de la résidence. Ainsi, on lui doit le développement du Parc Thornhill, du Parc Lemoine et du Sillery Garden, ainsi que l’aménagement intérieur des résidences du Parc Falaise. Elle œuvre dans le développement de la banlieue de l’époque, dans l’esprit des cités-jardins. Le cas du Parc Falaise est particulièrement parlant puisqu’il a été développé comme un milieu de vie complet. Le développement est articulé autour d’un parc avec terrain de jeu et on y retrouve un centre de loisir, un centre commercial, une remise pour les automobiles et un accès au fleuve.

Tout au long de ce parcours, jamais elle n’aura mis de côté son intérêt pour l’art. Elle aura été professeur de dessin, de perspective et d’histoire de l’art à l’École des Beaux-Arts de Québec de 1946 à 1968. De 1963 à 1973, elle suit les ateliers libres du peintre-paysagiste Albert Rousseau. Ses œuvres sont exposées à Québec, à Montréal, à New York et Paris. Sans surprise, elle se voit remettre le prix Albert Rousseau en 1991 par Le Moulin des Arts de Saint-Étienne-de-Lauzon pour la qualité exceptionnelle et l’originalité de son œuvre à titre d’artiste professionnelle. Pauline Roy-Rouillard décède le 5 juillet 2010.

Publication le 22 décembre 2022.

Pour lire la capsule complète https://www.histoiresillery.org/pauline-roy-rouillard/

Janette Bertrand (1925- )

Rédaction :

Janette Bertrand est née en 1925 à Montréal. Elle est journaliste, comédienne et écrivaine. Elle est reconnue pour avoir été la première personne à animer des émissions de télévision qui abordent des sujets tabous, notamment des questions relatives à la sexualité chez les jeunes et à la psychologie, quitte à scandaliser les bien-pensants.

Janette grandit dans le Faubourg à m’lasse, sur la rue Ontario, à Montréal, dans une famille de la classe moyenne. Son père possède un magasin de vêtements et sa mère est femme au foyer. Selon son témoignage dans son autobiographie, Janette souffrira toute sa vie d’avoir manqué d’amour dans son enfance, d’être défavorisée parmi une fratrie où elle est la seule fille après la naissance de trois fils. Il en résultera un manque de confiance en elle, tout au long de sa vie. Elle déclare : « Être fille n’était pas une calamité, une punition de Dieu, mais un fait auquel je ne pouvais rien. Être fille était mon sort, ma destinée. Il faudrait que je fasse avec. Il me restait à prouver à mon père qu’une fille valait un garçon. J’allais y consacrer tous mes efforts. Je ne savais pas encore que ça me mènerait à devenir Janette Bertrand ».

Pour ce faire, Janette étudie en Lettres-Sciences à l’Université de Montréal pour s’instruire, et pouvoir exercer une profession hors-norme pour une femme. Elle publie un recueil de ses poèmes, puis devient journaliste en rédigeant diverses chroniques dans les journaux, dont un courrier du coeur, « Le Refuge sentimental », de 1953 à 1969. Elle devient animatrice de radio, avec ou sans son mari Jean Lajeunesse, qui est aussi comédien et animateur. Par la suite, le couple travaillera souvent ensemble à la télévision. La plupart du temps, lors de ces projets, ce sera Janette qui élaborera les concepts et rédigera les textes et les scénarios, alors que Jean en fera la révision. Ce sera le cas pour le téléroman Toi et moi, pour Radio-Canada, qui porte sur un couple dont les rôles sont joués par elle et son mari. Avec Jean, elle anime ensuite le jeu questionnaire Adam ou Ève à Télé-Métropole. Ils auront toujours une paie égale alors que Janette travaille davantage que son mari pour réaliser les projets; mais c’est lui qui gère tout leur argent.

Au cours de sa longue carrière, Janette participera à plusieurs émissions de télévision. Dans Comment pourquoi ?, elle répond aux diverses questions des adolescents. Puis, dans L’école du bonheur, le courrier qu’elle reçoit lui inspire des sketches où des couples sont aux prises avec divers problèmes matrimoniaux auxquels elle trouve des solutions. Dans Parler pour parler, elle anime un rendez-vous télévisé où les invités s’expriment sur différents sujets qui les touchent de près, comme la famille, le couple et la sexualité. Dans Avec un grand A, Janette aborde d’autres sujets controversés tels que la violence conjugale, la détresse des aînés, l’homosexualité ou le sida.

Son travail a permis de lever le voile sur des problématiques délicates, dont les gens avaient honte d’aborder. Cela a permis de sensibiliser les téléspectateurs face à ces réalités, faisant de Janette une excellente éducatrice.

Publication le 29 décembre 2023.

Ma vie en trois actes: Nouvelle édition, Montréal, Libre Expression, 2023, 477 pages.

Références:

Phyllis Lambert (1927- )

Rédaction :

Phyllis Lambert nait en 1927. Fille de l’homme d’affaires d’origine juive Samuel Bronfman, de la célèbre entreprise Seagram, et de son épouse Saidye Rosner Bronfman, Phyllis est une architecte renommée et une femme engagée pour la sauvegarde du patrimoine bâti. Elle est une précurseure dans son domaine, et a choisi une carrière bien éloignée de la tradition familiale Bronfman.

Phyllis grandit à Westmount, et reçoit une éducation privilégiée. Elle étudie dans des écoles prestigieuses comme l’école The Study à Westmount, et le Vassar College, dans l’état de New York, dont elle gradue en 1948. Elle épouse l’écrivain français Jean Lambert en 1952, mais divorce deux ans plus tard. Elle décide cependant de garder le patronyme de son ex-mari.

Elle commence sa formation en architecture en 1954 à New York, et reçoit un diplôme à l’Illinois Institute of Technology en 1963. Plus tard au cours de cette décennie, elle fonde le Centre des arts Saidye Bronfman à Montréal, qu’elle nomme en l’honneur de sa mère. Au cours de sa carrière, Phyllis va notamment travailler comme directrice de la planification du chantier du nouveau bâtiment Seagram, à New York, pour son père, et en collaboration avec le fameux architecte Ludwig Mies van der Rohe. Tous les deux travailleront également à la construction de la tour TD à Toronto.

Phyllis consacre sa vie et sa fortune à la promotion de l’architecture et du patrimoine. En 1979, elle fonde le Centre Canadien d’Architecture, un centre de recherche et d’exposition sur l’architecture. Il est situé dans une maison patrimoniale de Montréal qui a été rescapée, contrairement à de nombreuses autres maisons voisines semblables du Mille carré doré, qui avaient été démolies au cours des décennies précédentes. Phyllis contribue aussi à la fondation Héritage Montréal en 1975; c’est aussi un organisme voué à la protection du patrimoine de la métropole.

En 1985, Phyllis devient Chevalier de l’Ordre national du Québec, avant d’être promue Grand Officier en 2005. Elle est aussi membre de l’Ordre du Canada. Elle a reçu de nombreuses distinctions, prix et doctorats honoris causa au cours de sa longue carrière. Elle est toujours active et milite dans toutes les luttes pour la conservation du patrimoine architectural montréalais.

Publication le 7 décembre 2023.

Photo Centre Canadien d’Architecture, vers 1955, tirée du site web sur le Répertoire des artistes du Québec, https://artus.ca/phyllis-lambert/

Références:

Hélène Alarie (1941-2023)

Rédaction :

Née à Sainte-Anne-de-La-Pocatière en 1941, Hélène Alarie est portée par sa passion pour l’agronomie dès son jeune âge. En effet, son père étant agronome et enseignant à la Faculté d’agriculture de l’Université Laval, il est donc normal que cette dernière s’inscrire au cours agronomique en 1958, à l’âge de 17 ans.

Seule représente de la gent féminine parmi les 200 étudiants présents à la Faculté, sa force de caractère et son sens de l’humour lui permettent de se tailler une place dans ce milieu exclusivement masculin. Durant les cinq années où elle fait ses études, Hélène Alarie n’a jamais senti qu’il serait difficile pour elle de se démarquer. Ses efforts sont récompensés en 1963, alors qu’elle devient la première femme agronome du Québec.

Cependant, le marché du travail est conservateur et elle peine à pratique son métier. Elle décide donc de se tourner vers l’enseignement au secondaire et dans les nouveaux cours offerts au collégial. Cette nouvelle avenue lui permet de décrocher un poste d’enseignante à l’Institut national d’agronomie d’Alger, en 1969.

Après son retour au Québec, elle est appelée à siéger, en 1979 sur la toute nouvelle Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ), où elle y passe treize ans. Tout est à bâtir et Hélène Alarie y met alors à profit toutes les connaissances et les expériences acquises au fil du temps.

Après quelques années dans la fonction publique québécoise, où elle occupe des postes au sein du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, entre autres, elle devient candidate pour le Bloc québécois dans le comté de Louis-Hébert à Québec. Élue à la Chambre des communes en 1997, elle devient porte-parole en matière d’agriculture et défend plusieurs dossiers, dont celui sur l’étiquetage des produits contenant des organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle occupe également le poste de vice-présidente du parti entre 2001 et 2009.

Hélène Alarie décède à Lévis, le 24 octobre 2023, portant avec elle l’héritage d’une femme qui n’avait pas peur de foncer et de briser les barrières, traçant ainsi le chemin pour de nombreuses femmes occupant aujourd’hui des postes au sein de la discipline agronomique.

Publication le 7 décembre 2023.

Photographie tirée du site Web de la Chambre des communes, 1997.

Références:

Jacques Guay. « La première femme agronome du Québec », La Presse, Samedi 25 mai 1963, Supplément no 2, Vol. 79, no 187. p. 18-23

Simon Bégin, « Hélène Alarie : femme, agronome et fonceuse », La vie agricole, 20 mars 2015

Olivier Du Ruisseau, « Décès d’Hélène Alarie, première femme agronome du Québec et ex-députée bloquiste », Le Devoir, 27 octobre 2023