Julien s’enracine dans la vallée du Saint-Laurent
L’aînée des filles Marie-Madeleine est atteinte de la variole. Nous sommes en 1703. Dans l’en- semble de la colonie, de 1000 à 1200 personnes succombent suite à cette terrible maladie. Ce qui représente environ 80 décès par 1000 habitants. La pandémie est une des plus meurtrière qu’ait connue la Nouvelle-France. Marie-Anne est enceinte de son huitième enfant. Madame Baron, la voisine agissant comme sage-femme, est surprise par ce qu’elle voit.
Des circonstances de la vie amène Julien Lagnel ailleurs. La rencontre d’une dame au marché de Québec lui sourit. Il unit sa destinée à Rosalie Guay, veuve de Sylvain Duplais. Elle est une compagne qui s’entend bien avec les enfants de Julien. Elle lui en donnera d’autres rejetons au bénéfice de la jeune colonie.
Son secret bien gardé dans un coin de son cœur, Julien doit user d’imagination afin de trouver un moyen pour rencontrer sa belle Catherine. Elle hante son esprit de temps à autre. Lors de moments de nostalgie, il pose sa main sur la croix d’argent qu’elle lui avait offerte au moment de son départ pour la Nouvelle-France. À un moment donné, l’absence de Catherine à un rendez-vous manqué lui provoque une perte de connaissance chez lui. Par miracle, il est exaucé.
Le fondateur de la lignée portant le patronyme des familles Laniel dit Desrosiers se déplace avec sa famille dans la vallée du Saint-Laurent tout en pratiquant son premier métier qui est celui de cordonnier. Il nous fait découvrir la seigneurie de Pierre-Noël Legardeur dont la paroisse sera connue désormais sous le vocable Saint-Antoine-de-Tilly.
Dans les dernières années de sa vie, Julien transporte sa famille à la seigneurie de l’île Dupas-et-du-Chicot. Au fil des années, sa concession passera aux mains d’un de ses enfants, né du premier lit.