L’histoire est en mouvement, une assertion facile à dire mais une réalité qui exige de la rigueur. L’évolution de la recherche et des moyens à notre disposition font toute la différence dans la démarche d’écriture de l’histoire d’une municipalité. Nous livrons aujourd’hui une version qui reflète le développement de notre société. Elle englobe l’aspect social, culturel, sportif, commercial et industriel selon les faits et documents dont nous disposons. L’équipe de rédaction vous présente donc une nouvelle ébauche de l’évolution de l’histoire de D’Israeli.

Il y a maintenant cinquante ans, on dressait un compte rendu de son histoire lors des fêtes du 100e anniversaire de la fondation du village de D’Israeli. Une brochure de quelques 84 pages au gout du jour. C’était à l’époque la manière de faire les choses. On parle ici d’une historiographie principalement écrite par des membres de la hiérarchie religieuse, généralement proches du pouvoir. Cette histoire est religieuse, au sens premier, et inscrit les actions des hommes dans le cadre des desseins de la religion catholique. En fait, cette version est un témoignage assez explicite sur cette période de notre histoire et nous dresse un portrait fidèle. C’est un jalon qui peut servir à montrer l’évolution de notre histoire en quelques décennies.

L’événementiel de la création d’un nouveau village est un grand casse-tête, chaque morceau s’imbrique les uns dans les autres. L’ajout d’un élément fait plus qu’une addition, c’est une ramification pour donner un sens à la trame historique. L’éthique de l’historien c’est de rendre intelligible chaque nouveau document et son contenu comme un outil de consolidation des faits. Une ville, comme son histoire, n’est pas un objet figé dans le temps, c’est un corpus en perpétuel évolution. Nous traitons donc le sujet, sans restriction, avec son côté positif et aussi son effet négatif.

Guy Toupin responsable de la rédaction