Peu peuplée jusqu’en 1945, à cause de la crise économique, puis de la Seconde Guerre Mondiale, la municipalité de la Paroisse connut, après la guerre, un essor fulgurant. Le taux d’inoccupation des logements à Montréal était pratiquement nul et par conséquent les loyers relativement dispendieux. De plus, de nouvelles industries apparaissaient sur la Rive-Sud de Montréal et certains travailleurs voulaient s’en rapprocher. Ceux-ci ne pouvaient se faire à l’idée de ne pas être propriétaires.

La municipalité de la Paroisse Saint-Antoine de Longueuil semblait offrir cette chance ; le «rêve québécois» pouvait devenir réalité au-delà de la frontière insulaire de Montréal. Ils furent donc nombreux à aller construire leur maisonnette, avec le bois de vieux wagons de chemins de fer, dans des champs dépourvus d’égout, d’aqueduc, sans presque la moindre surveillance policière.