Encourager la relève en histoire et patrimoine
Assorti d’une récompense de 1000$, le Prix Jacques-Lacoursière vise à encourager l’intégration des jeunes de la relève à l’équipe de bénévoles des organismes en histoire.
Pour être admissible, l’organisme doit être membre de la FHQ et avoir mené un programme ou un projet encourageant l’inclusion et la participation de jeunes bénévoles au sein de son équipe. L’organisme doit avoir intégré le ou les jeune(s) bénévole(s) à ses activités et à son équipe déjà en place et ce, dans les trois dernières années.
Vous pouvez remplir le présent formulaire et nous le faire parvenir par courriel, accompagné de tous les documents utiles à l’évaluation de votre candidature (lettre de témoignage, photographies, revue de presse, etc.), à l’adresse suivante: fondation@histoirequebec.qc.ca.
Pour plus d’informations, ou pour obtenir de l’aide pour soumettre la candidature d’un organisme, communiquez avec notre bureau au 514 252-3031 ou sur notre ligne sans frais: 1 866 691-7202.
Éligibilité
- Être un organisme membre de la Fédération Histoire Québec
- Avoir réussi à recruter une ou plusieurs personnes issues de la relève (âgée.s entre 16 et 35 ans)
- La relève mobilisée doit agir à titre de bénévole dans l’organisme
- Avoir mené ledit projet dans les 3 dernières années au plus tard
Critères d’évaluation
Points d’évaluation : | NOTES |
Pérennité du programme de recrutement: | /25 |
Investissement de l’organisme: | /25 |
Rayonnement et impact | /20 |
Originalité et innovation du projet: | /15 |
Lettre de témoignage: | /15 |
Total : | 100 |
Description des points d’évaluation
Pérennité du programme de recrutement:
Le programme réussit-il efficacement à maintenir un flot de nouveaux bénévoles? Ceux-ci réussissent-ils à s’inclure au sein de l’organisme? Y sont-ils actifs et de quelle façon? Sont-ils respectueux et soucieux envers les membres de l’organisme? Par quels moyens l’organisme réussit-il à renouveler ses stratégies de recrutement chaque année? Les jeunes bénévoles recrutés ont-ils la volonté de rester au sein de l’organisme? Est-ce que les jeunes recrutés ont fait plus d’un an au sein de l’organisme en tant que bénévoles?
Investissement de l’organisme:
- Investissements financiers
Quels moyens économiques et humains (temps consacré et nombre de personnes impliquées) ont été investis dans la recherche, la formation, l’intégration et le recrutement des jeunes? Est-ce une des priorités de l’organisme et/ou de son programme de recrutement des bénévoles? - Investissements en services
Quelles sont les stratégies et pratiques d’accueil, d’intégration, de rétention des jeunes bénévoles? Y a-t-il des interactions entre les membres de l’organisme? Les relations sont-elles consolidées entre les générations? Quels canaux et partenaires sont mobilisés dans la recherche de nouveaux bénévoles? Quelles sont les stratégies de diffusion liées au programme de recrutement? Est-ce que l’organisme utilise de nouveaux moyens de communication pour favoriser ce recrutement? Réussit-il à se rendre dans les écoles secondaires, les cégeps ou les universités pour rejoindre les jeunes?
Rayonnement, reconnaissance et impact:
Comment le programme de recrutement fait-il connaître et reconnaître l’organisme? Quelles sont les preuves de reconnaissance de l’organisme par le milieu (ex: découpures de journaux, prix, autres mentions publiques, etc.)? Le projet a-t-il inspiré d’autres organismes à développer un programme semblable?
Originalité et innovation du projet:
Le projet doit encourager le renouvellement des méthodes de recrutement de bénévoles en s’adaptant à la réalité des jeunes. Le projet est-il inédit? De quelle façon l’organisme réussit-il à rejoindre les jeunes? Le projet s’inscrit-il dans une perspective d’inclusion de ces jeunes en tant que participant.e.s intégraux aux activités de l’organisme?
Lettre de témoignage
Lettre de témoignage écrite par un.e jeune impliqué.e bénévolement dans l’organisme membre. Ce témoignage doit être rédigé par le.la bénévole, résumer son implication dans l’organisme et préciser la poursuite de cet engagement dans le temps. (Maximum d’une page)
Qui est Jacques-Lacoursière?
[ 1932- 2021 ]
Jacques Lacoursière, historien et auteur d’exception, mérite une place de choix au panthéon des figures marquantes de l’histoire québécoise. Décédé en juin 2021, il laisse en héritage une œuvre monumentale, dévouée à l’histoire populaire du Québec, qui enrichit le savoir collectif de cette province.
Né à Shawinigan en 1932, il effectue ses études en pédagogie à Trois-Rivières avant d’entamer une carrière de vulgarisateur et de passeur d’histoire à travers l’écriture, la radio et même la télévision. Porté par une volonté inébranlable de transmettre l’histoire et d’éveiller la conscience historique de ses concitoyens, Lacoursière publie de nombreux ouvrages dédiés au patrimoine du Québec. On lui doit notamment le manuel scolaire Québec-Canada publié avec Denis Vaugeois et Jean Provencher en 1970, et réédité à de nombreuses reprises. Cet ouvrage reste le manuel le plus utilisé pour l’enseignement de l’histoire au secondaire.
Son talent de conteur et sa rigueur lui valent d’ailleurs une reconnaissance remarquable, matérialisée par plus d’une dizaine de prix prestigieux.
Dès les années 1960, ses écrits paraissent dans Libre Nation puis dans la revue Nos Racines, qui deviendra, après le remaniement de ses propres textes, sa célèbre Histoire populaire du Québec, une œuvre en cinq tomes aujourd’hui incontournable. Il fonde également le journal Le Boréal Express aux côtés notamment de Denis Vaugeois et de Gilles Boulet. Vers la fin des années 1970, il contribue en tant que recherchiste à la série télévisée Duplessis de Denys Arcand, puis s’engage, en 1996, dans la réalisation de la série Épopée en Amérique de Gilles Carle.
Auteur de dix-neuf ouvrages, de nombreux articles, recherches et projets de diffusion, Jacques Lacoursière demeure une figure inspirante pour les générations d’historiens qui lui succèdent. Par sa prose envoûtante et son regard glorifiant du paysage québécois, il a su réhabiliter et célébrer l’histoire populaire du Québec.
Jacques Lacoursière avait à cœur la relève en histoire. Il a toujours eu le souci de susciter la reconnaissance et la passion de l’histoire populaire du Québec à sa nation.
« Les sociétés d’histoire sont des réverbères. Elles essaient de développer le goût de l’histoire dans leur petit milieu, elles sauvegardent des documents qui seraient certainement perdus sans elles. Et puis, elles s’attardent à la vie quotidienne. Pour moi, il n’y a pas une grande et une petite histoire. Il n’y en a qu’une seule. Le milicien qui s’est battu sur les plaines d’Abraham était un homme ordinaire. »