Le présent numéro se veut un premier regard sur ces pratiques citoyennes en histoire et en patrimoine. Il s’ouvre sur deux contributions d’historiens réputés : Gérard Noiriel, grand historien français, s’interroge si l’histoire appartient seulement aux historiens professionnels alors que Steven High, président de la Société historique du Canada, appelle à jeter des ponts au sein de la communauté historique. Suivent les contributions des trois chercheurs du projet Agents mémoriels, qui synthétisent les présentations faites lors du congrès de l’Institut d’histoire de l’Amérique française en octobre 2021[1]. Alain Roy, historien, dresse une esquisse de l’évolution au Québec de l’histoire citoyenne. Martin Drouin, chercheur, pose un regard sur les activités des organisations d’histoire et de patrimoine de Montréal. MariFrance Charrette, directrice générale de la Fédération Histoire Québec, réfléchit à l’usage collaboratif de Wikipédia pour ces sociétés. Suivent deux études de cas : Alain Gelly, historien, s’intéresse à leur apport passé dans la préservation du fort Chambly alors qu’Hélèna Delaunière, chargée de projet, nous propose un regard sur l’engagement communautaire en archéologie à Mashteuiatsh. Pour conclure, Martin Drouin et Richard Smith nous présentent un projet en sciences participatives qui, dans la foulée de celui sur les Agents mémoriels, entend faire le point sur l’apport citoyen en histoire et patrimoine au Québec. Enfin, Lorraine O’Donnell, chercheuse, fait état du projet de réalisation d’une histoire populaire du Québec d’expression anglaise.
[1] Les présentations sont disponibles en ligne à https://tinyurl.com/yzrrejh9.