Encourager la diffusion des expertises des organismes membres
En partenariat avec Marquis Imprimeur, la Fondation Histoire Québec souhaite rendre hommage à Maurice Marquis, un de ses fondateurs, en créant le Prix Maurice-Marquis qui récompense l’excellence d’un article historique paru dans le périodique d’un organisme membre. Maurice Marquis a œuvré toute sa vie à rendre accessible la littérature au Québec en fondant une imprimerie et une maison d’édition. Avec celles-ci, il a participé à la mise en valeur du patrimoine québécois par ses implications sociales et a contribué à la démocratisation des connaissances historiques par la création du magazine maintenant appelé Histoire Québec.
L’article présenté doit contribuer de façon exemplaire à rendre accessible, à un public non spécialisé, un aspect de l’histoire, de la généalogie et du patrimoine ou encore une recherche innovante dans un ou plusieurs de ces domaines.
Ce prix vise à récompenser un organisme membre pour la qualité d’un article paru dans un des numéros de sa revue ou de son bulletin distribués à ses membres. Une bourse de 500$ en argent et 500$ en crédit d’impression chez Marquis Imprimeur sera accordée à l’organisme lauréat. Pour le prix 2025, les articles éligibles doivent avoir été publiés entre le 1er janvier 2023 et le 31 décembre 2024.
Pour être admissible, l’organisme doit être membre de la FHQ. Pour participer au concours, le membre institutionnel doit soumettre son article au jury de la FHQ. Il doit fournir l’intégralité du numéro de la revue dans lequel l’article a été publié. Le format PDF est privilégié. Ainsi, l’organisme membre, dans le formulaire de candidature accompagnant le fichier de la revue, doit clairement identifier le titre de l’article, ses numéros de pages et son auteur ou ses auteurs.
Éligibilité
- L’article soumis doit être publié dans le périodique d’un organisme membre de la Fédération Histoire Québec
- Il doit mettre en avant un aspect de l’histoire, de la généalogie et/ou du patrimoine québécois
- Il ne doit pas avoir été publié ailleurs auparavant – il s’agit d’un contenu original
Critères d’évaluation
Points d’évaluation : | |
Qualité de la mise en page et de l’impression | |
Qualité de la recherche historique | |
Richesse de l’iconographie | |
Rigueur de la démarche intellectuelle (méthodologie, mise en valeur des sources) | |
Originalité et innovation de la démarche | |
Description des points d’évaluation
Qualité de la mise en page et de l’impression
La mise en page de l’article est-elle originale et attrayante ? La qualité de l’impression rehausse-t-elle la présentation globale de l’article ? Les éléments visuels (typographie, espaces, organisations, etc.) sont-ils équilibrés ? Le souci du détail est-il perceptible dans la conception ? Y a-t-il une harmonisation des éléments de mise en page (pagination, polices, marges, alignements, etc.) ? L’organisation des sections, des titres et des sous-titres facilite-t-elle la lecture et la compréhension du texte tout en mettant en valeur le contenu ?
Qualité de la recherche historique
La recherche historique est-elle exploitée de manière pertinente et approfondie ? Les thèmes abordés mettent-ils de l’avant l’histoire, le patrimoine et/ou la généalogie du Québec ? La recherche s’appuie-t-elle sur des sources fiables, variées et pertinentes pour l’article ? Sont-elles clairement identifiées ? Y a-t-il une réflexion critique sur les sources utilisées ?
Richesse de l’iconographie
Les images et illustrations sont-elles bien choisies, directement en lien avec le sujet, et enrichissent-elles le texte ? De quelles manières l’iconographie capte-elle l’attention du lecteur et reflète-t-elle l’essence du texte ? La disposition et l’originalité de l’iconographie se démarque-t-elle ? Y a-t-il une diversité d’iconographies ? De quelle manière les éléments visuels illustrent ou clarifient des points complexes du texte ?
Rigueur de la démarche intellectuelle (méthodologie, mise en valeur des sources)
La démarche intellectuelle démontre-t-elle une rigueur méthodologique ? Les sources sont-elles mises en valeur par des procédés littéraires convaincants ? La méthodologie est-elle conforme à la science historique ? Les questions, l’hypothèse et les arguments sont-ils clairement formulés ? La progression de l’analyse est-elle logique ? Le texte témoigne-t-il d’une connaissance approfondie du contexte historique et de ses enjeux ?
Qui est Maurice-Marquis ?
[ 1901- 1975 ]
Né à Sainte-Anne-de-Beaupré, Maurice Marquis est le fils d’Irénée Marquis, imprimeur, et d’Adèle Vézina. Après avoir acquis l’imprimerie appartenant à son père à Montmagny, il s’associe avec son frère Gérard et déménage l’atelier sur la rue Saint-Thomas en 1920.
Son intérêt pour la presse régionale l’amène à fonder et à imprimer plusieurs journaux, dont les hebdomadaires magnymontois Le Courrier– Sentinelle (1923) et Le Courrier du Nord (1929). Au fil du temps, Maurice Marquis se départit des journaux hebdomadaires à l’exception de l’hebdomadaire Le Courrier de Montmagny. En 1937, il fonde les Éditions Marquis (devenues Marquis imprimeur) à Montmagny et se spécialise dans l’impression de livres. Il imprime pour des particuliers et différentes maisons d’édition, dont Nathan (France). Puis, il cesse quelque temps la production de livres, ne conservant que les journaux, avant d’en imprimer à nouveau dans les années 1960. Il vend son entreprise en 1967.
Personnage innovant, Maurice Marquis élabore en 1947, un concept de Bibliobus, une librairie mobile afin de remédier à la crise de l’édition française que subit le Canada, puisque le nombre de livres vendus en édition française chute. La librairie mobile sillonne alors le Québec, l’Ontario et le Nouveau-Brunswick. Environ 2 000 000 de volumes sont écoulés. Témoin de son succès, l’Association canadienne des Bibliothèques lui emprunte son idée afin de créer des minibibliothèques roulantes.
Maurice Marquis est également connu comme un défenseur du patrimoine local. Il est notamment fondateur de la Société des monuments historiques de Montmagny-L’Islet au tournant des années 1950. Il est également conseiller municipal pendant huit ans.Impliqué dans la fondation de la Fédération des sociétés d’histoire du Québec, il participe à la fondation de la revue Québec-Histoire (devenue depuis Histoire Québec) en mai 1966 et il en dirige les premiers numéros. La revue est d’ailleurs imprimée, pour un temps, sur les presses des Éditions Marquis à Montmagny.